Jusqu'ou supporterons-nous la folie de Christ? Arcticle des Dokimos
JUSQU’OU SUPPORTERONS-NOUS LA FOLIE DE CHRIST ?
Dieu est un feu dévorant (Deutéronome 4 :24). Dieu est invisible (1 Timothée 1 :17). Dieu n’est pas logique (Esaïe 55 :8). Croire en Dieu, vouloir s’approcher de lui et le suivre n’est-ce pas faire preuve d’une certaine folie ? L’apôtre Paul a dit : « Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse: nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens » (1 Corinthiens 1 :21-23). La prédication de l’évangile, c’est de la folie. Marcher par la foi et non par la vue, c’est de la folie. Un chrétien qui veut plaire au Seigneur et qui désire voir la gloire de Dieu doit nécessairement devenir fou et accepter d’être considéré comme tel par les gens du monde et une grande partie de la chrétienté. Nous sommes nombreux à avoir fait ce premier pas de folie, mais jusqu’où pourrons-nous supporter la folie de Christ ?
Bien souvent, lorsque nous nous adressons à Dieu, nous lui disons des choses que nous ne pensons pas vraiment ou alors nous ne réalisons pas ce que nous disons. « Seigneur, tu es tout pour moi. Je te suivrai partout où tu iras. Je ferai tout ce que tu me demanderas… ». Et quand vient le temps de tenir ces promesses, faites la plupart du temps sous le coup d’une émotion passagère, les actes ne suivent pas. Avons-nous bien saisi ce que cela signifie que de donner sa vie à Jésus ? Beaucoup n’ont pas compris. Ils se sont donnés au Seigneur comme des patients qui remettent momentanément leurs corps entre les mains des médecins. Ils se rendent disponibles pour être soignés et guéris et une fois ces choses obtenues, ils retournent à leurs occupations sans se préoccuper du médecin (Luc 17 :12-19).
CROIRE SANS VOIR
Donner sa vie à Jésus-Christ, c’est accepter de devenir son esclave, sa propriété. C’est pour cela qu’il est dit que Jésus nous a rachetés. Nous ne nous sommes pas affranchis tous seuls ni rachetés nous-mêmes.
« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. » 1 Corinthiens 6 :19-20.
Ainsi, nous sommes devenus les propriétés d’un Dieu que nous ne voyons pas mais que nous pouvons entendre nous parler au travers de sa Parole, dans notre conscience, par des songes, des visions et des circonstances. Ce Dieu nous demande de lui obéir et cela par le moyen de la foi. Bien sûr, les païens athées disent que nous sommes stupides ou des fous bons à enfermer. « Ah bon, une personne invisible vous parle ? Intéressant, intéressant… ». Pourquoi accorderait-on à la Bible plus de crédit qu’à n’importe quel autre livre philosophico-religieux ? Expliquer ces choses serait inutile. On y croit ou on n’y croit pas et on agit en conséquence. On doit d’abord croire et obéir avant de voir et d’expérimenter les choses de Dieu. Toute la folie de Christ débute-là.
S’engager avec Dieu, donner sa vie à Christ, c’est en quelque sorte arracher ces cinq sens et couper ses membres, pour devenir une sorte d’infirme totalement dépendant de Dieu. Ainsi, comme nous ne voyons plus, n’entendons et ne sentons plus par nous-mêmes, nous aurons besoin de nous appuyer sur le Seigneur et utiliser ses yeux pour voir ce que lui voit, ses oreilles pour entendre ce que lui entend, son nez pour sentir ce que lui sent… Et pour nous déplacer, nous n’aurons d’autre choix que de saisir sa main et nous laisser conduire par lui. Un chrétien qui porte sa croix, qui est mort à lui-même, se trouve dans cet état-là. Jésus ne nous impose pas cette mort à nous-mêmes, il nous laisse le choix, c’est pourquoi il a dit : « SIquelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive » (Marc 8 :34). Là aussi, n’est-ce pas de la folie que d’aller vers la mort alors que toute notre chair ne demande qu’à vivre ?
Fort heureusement, Dieu va tout doucement avec nous. Cependant, nous nous rendrons compte bien vite que plus nous avancerons avec Dieu, plus il nous faudra devenir fous.
L’apôtre Jacques a dit que la foi sans les œuvres est morte en elle-même (Jacques 2 :17). Autrement dit : notre foi doit être suivie d’actions, lesquelles actions sont le résultat de notre obéissance à Dieu. Si Dieu nous demande de faire une chose, nous devons la faire.
MARCHER A CONTRE-SENS
Prenons l’exemple de Noé. Un beau matin ses voisins ont vu ce brave homme commencer la construction d’une arche gigantesque. Pourquoi ? Parce que Dieu lui a dit qu’un jour il enverra un déluge qui allait exterminer toute âme vivante à la surface de la terre, alors même qu’on n’avait encore jamais vu de pluie auparavant. J’imagine que quelques-uns de ses voisins, amis et même proches parents ont dû avoir des crampes au ventre tellement ils se sont tordus de rire. Il devait y avoir chaque jour un attroupement de badauds qui venaient se distraire, une bière à la main, en regardant Noé se fatiguer à sa tâche. Il y avait peut-être aussi des personnes qui croyaient en l’Eternel et qui, pleins de bons sentiments, étaient allés raisonner Noé :« Noé, fais attention, tu te ridiculises aux yeux des gens. Nous aussi nous prions et l’Eternel ne nous a rien dit à nous ».
Il y a quelques années de cela, alors que j’étais nouvellement convertie, j’ai vu en plein centre de Paris une femme prêcher la Parole en criant au milieu de la foule qui allait et venait. Je me souviens avoir pensé que cette femme manquait de sagesse et que ce n’est pas en se ridiculisant de la sorte qu’elle rendrait service aux chrétiens déjà mal vus par les païens. Je le lui ai donc dit que ce qu’elle faisait était bien mais qu’elle devrait le faire avec d’avantage de sagesse. Elle ne m’a pas écouté et elle a eu raison. Mon conseil était inspiré par la chair car en réalité je n’avais pas le cran de faire ce qu’elle faisait. Cette sagesse que je préconisais était celle du monde or cette femme obéissait au Seigneur quitte à passer pour une folle illuminée. C’est Dieu qui la poussait à crier ainsi, c’est très biblique : « crie à plein gosier, ne te retiens pas, Élève ta voix comme une trompette, Et annonce à mon peuple ses iniquités, A la maison de Jacob ses péchés! »(Ésaïe 58 :1). Bien des années après, j’ai été moi-même confrontée aux conseils pleins de la sagesse de ce siècle de la part de certains chrétiens visant à me raisonner et à me mettre dans les rangs politiquement corrects du christianisme. Par la grâce du Seigneur j’ai compris que s’il est toujours utile de savoir écouter les conseils, il ne faut jamais perdre de vue ce que Dieu nous demande dans le secret.
Après Noé, il y a eu un autre fou. Un beau jour, on a vu Abraham préparer ses cartons en vue d’un déménagement (Genèse 12 :1).
« Tu vas où Abram ? lui-a-t-on sûrement demandé.
-Je ne sais pas».
Très honnêtement, quel homme sensé selon ce siècle agirait-il de la sorte ? Et pourtant c’est ce genre de personnes que Dieu cherche ! Le Seigneur n’a pas besoin de personnes raisonnables mais de gens capables de poser des actes fous pour lui.
Il faut donc avoir un sacré cran pour ne pas se laisser distraire et intimider au milieu des moqueries, des insultes et des rappels à l’ordre des bien-pensants. Sommes-nous prêts à obéir aux demandes du Seigneur et à persévérer au risque de passer pour des fous ? Sommes-nous prêts à assumer le fait d’être seuls à marcher à contre-courant ? Il le faudrait car la folie de Noé lui a permis de sauver sa vie et à celle de sa famille. Et nous sommes tous appelés à avoir la folie d’Abraham, le père de la foi.
Prenons aussi l’exemple du prophète Ezéchiel. La principale chose qu’on retient de son ministère c’est qu’il a eu une merveilleuse vision de la gloire de Dieu (Ezéchiel 1). Nous avons tous envie de vivre de telles expériences n’est-ce pas ? Mais combien sont suffisamment fous de Dieu au point de lui obéir comme Ezéchiel l’a fait ?
« Et toi, fils de l’homme, prends une brique, place-la devant toi, et tu y traceras une ville, Jérusalem. Représente-la en état de siège, forme des retranchements, élève contre elle des terrasses, environne-la d’un camp, dresse contre elle des béliers tout autour. Prends une poêle de fer, et mets-la comme un mur de fer entre toi et la ville; dirige ta face contre elle, et elle sera assiégée, et tu l’assiégeras. Que ce soit là un signe pour la maison d’Israël! Puis couche-toi sur le côté gauche, mets-y l’iniquité de la maison d’Israël, et tu porteras leur iniquité autant de jours que tu seras couché sur ce côté. Je te compterai un nombre de jours égal à celui des années de leur iniquité, trois cent quatre-vingt-dix jours; tu porteras ainsi l’iniquité de la maison d’Israël. Quand tu auras achevé ces jours, couche-toi sur le côté droit, et tu porteras l’iniquité de la maison de Juda pendant quarante jours; je t’impose un jour pour chaque année. Tu tourneras ta face et ton bras nu vers Jérusalem assiégée, et tu prophétiseras contre elle. Et voici, je mettrai des cordes sur toi, afin que tu ne puisses pas te tourner d’un côté sur l’autre, jusqu’à ce que tu aies accompli les jours de ton siège. Prends du froment, de l’orge, des fèves, des lentilles, du millet et de l’épeautre, mets-les dans un vase, et fais-en du pain autant de jours que tu seras couché sur le côté; tu en mangeras pendant trois cent quatre-vingt-dix jours. La nourriture que tu mangeras sera du poids de vingt sicles par jour; tu en mangeras de temps à autre. L’eau que tu boiras aura la mesure d’un sixième de hin; tu boiras de temps à autre. Tu mangeras des gâteaux d’orge, que tu feras cuire en leur présence avec des excréments humains. Et l’Éternel dit: C’est ainsi que les enfants d’Israël mangeront leur pain souillé, parmi les nations vers lesquelles je les chasserai. Je dis: Ah! Seigneur Éternel, voici, mon âme n’a point été souillée; depuis ma jeunesse jusqu’à présent, je n’ai pas mangé d’une bête morte ou déchirée, et aucune chair impure n’est entrée dans ma bouche. Il me répondit: Voici, je te donne des excréments de boeuf au lieu d’excréments humains, et tu feras ton pain dessus. Il me dit encore: Fils de l’homme, je vais briser le bâton du pain à Jérusalem; ils mangeront du pain au poids et avec angoisse, et ils boiront de l’eau à la mesure et avec épouvante. Ils manqueront de pain et d’eau, ils seront stupéfaits les uns et les autres, et frappés de langueur pour leur iniquité » Ezéchiel 4.
Imaginez ce que les contemporains d’Ezéchiel pouvaient dire à son sujet. Il devait surement avoir l’allure d’un clochard souffrant de troubles de la personnalité. Et que dire aussi d’Esaïe à qui le Seigneur demanda de marcher nu et déchaussé pour prophétiser les malheurs qui devaient toucher l’Egypte et l’Ethiopie (Esaïe 20 :1-6) ?
Jusqu’où sommes-nous capables de supporter la folie de Christ ? La plupart du temps Dieu ne nous demandera pas des choses aussi extrêmes mais tout simplement de lui faire confiance dans les choses du quotidien. Hélas, là aussi, peu osent se risquer à laisser Dieu gérer leur vie à 100%.
VIVRE PAR LA FOI
A présent relisions cette histoire qui doit tous nous interpeller.
« Un chef interrogea Jésus, et dit: Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? Jésus lui répondit: Pourquoi m’appelles-tu bon? Il n’y a de bon que Dieu seul. Tu connais les commandements: Tu ne commettras point d’adultère; tu ne tueras point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton père et ta mère. J’ai, dit-il, observé toutes ces choses dès ma jeunesse. Jésus, ayant entendu cela, lui dit: Il te manque encore une chose: vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis, viens, et suis-moi. Lorsqu’il entendit ces paroles, il devint tout triste; car il était très riche. Jésus, voyant qu’il était devenu tout triste, dit: Qu’il est difficile à ceux qui ont des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu! Car il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu » Luc 18 :18-25.
Le jeune chef dont il est question affirma qu’il observait de manière irréprochable la loi de Dieu et Jésus lui donna raison. Toutefois, il lui fit remarquer qu’il lui manquait une seule chose qui n’était d’ailleurs pas inscrite dans la loi. Jésus lui demanda de poser cet acte fou selon le monde qui allait vraiment prouver qu’il aimait réellement Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force et de toute sa pensée (Matthieu 22 :37). Il lui demanda d’accepter de vivre comme les oiseaux du ciel qui ne sèment ni ne moissonnent et qui n’amassent rien dans les greniers car ils comptent sur le Père céleste pour les nourrir (Matthieu 6 :26). L’idole qui s’interposait entre le jeune homme et Jésus était Mamon, le dieu de la prospérité. Son refus d’abandonner toutes ses richesses révélait deux graves et fatales lacunes : premièrement, il lui manquait ce grain de sénevé de foi que les oiseaux ont surement et qui lui aurait permis d’être agréable à Dieu (Hébreux 11 :6) ; secondement, il aimait Mamon plus que Dieu. Cette histoire nous parle d’une personne riche mais beaucoup de chrétiens bien moins aisés que ce jeune homme sont dans le même cas de figure. Il n’est nullement besoin d’être riche pour être obsédé par l’argent, on peut être pauvre et passer son existence à se préoccuper d’avantage du manger, du boire, du vêtement plutôt que de Dieu lui-même.
Veillons donc car s’il nous manque qu’une seule chose pour hériter la vie éternelle, nous n’entrerons pas dans le Royaume de Dieu.
Posons-nous la question : Quelle est cet acte fou que Dieu pourrait me demander de faire et que je ne ferais pas ? Existe-il une limite que je ne franchirai pas avec Dieu ?
« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle. Je suis le pain de vie. Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. C’est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. Là-dessus, les Juifs disputaient entre eux, disant: Comment peut-il nous donner sa chair à manger? Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes.; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts: celui qui mange ce pain vivra éternellement. Jésus dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm. Plusieurs de ses disciples, après l’avoir entendu, dirent: Cette parole est dure; qui peut l’écouter? Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit: Cela vous scandalise-t-il? Et si vous voyez le Fils de l’homme monter où il était auparavant?…C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient point, et qui était celui qui le livrerait. Et il ajouta: C’est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père. Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui » Jean 6 :47-66.
Plusieurs des disciples de Jésus avaient cessé de le suivre à cause d’une simple phrase qui a choqué l’oreille charnelle de ces personnes: « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle ». Combien cesseront de suivre Christ à cause des actes qu’il leur demandera de poser ?
Jésus a dit que « Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu’à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en s’emparent. »(Marc 11 :12). La violence dont il est question ici est d’abord tournée contre soi-même (notre chair) et elle exige une certaine folie pour accepter de se l’imposer. Nous avons vu que pour rentrer dans la folie de Dieu, il faut avoir la foi et que la foi est nécessairement suivie d’actes concrets qui résultent de notre obéissance à Christ. Or qu’a dit Jésus ? « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime » (Jean 14 :21). Ainsi, se poser la question de savoir jusqu’où nous supporterons la folie de Christ revient à s’interroger sur la profondeur de notre amour pour le Seigneur.
Voyez-vous chers amis, tout est lié : la foi, l’obéissance, l’amour…Cherchons donc à connaître le Seigneur pendant qu’il est encore près. Donnons-nous le temps de le découvrir chaque jour pour apprendre à l’aimer beaucoup, plus que tout, passionnément, à la folie…Car si nous n’avons pas l’amour, il nous sera impossible de supporter sa merveilleuse folie.
Adèle F.
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